24 Janvier 2010
Hier, samedi 23 janvier à Orléans, Michèle Rivet (Cher), Pascale
Rossler (Loiret) et Jean-Delavergne (Indre) tous trois têtes de la liste Europe-Ecologie en Région Centre et dans leurs départements ont dévoilé publiquement les 77 candidats (dont je
suis).
Des éléments du programme ont été présentés et discutés entre nous et l'assistance en
deux séquences:
première séquence : "Préparer l'avenir : emploi et activités durables" & "Protéger l'environnement et préserver la santé" (sur les thèmes de l'économie, de l'emploi, des énergies, de l'environnement et de la santé),
seconde séquence :"Faire vivre la proximité" & "Promouvoir la coopération et
la responsabilité"
(sur les thèmes de l'agriculture, des transports, des lycées, de la formation professionnelle, de la culture, des sports et de la coopération internationale).
Pour ma part, j'inscrit ma candidature dans cette liste à la fois sur les valeurs
et propositions écologistes que je défends activement depuis 1970 et qui restent d'une actualité sans rides (hélas), et dans la poursuite de mon engagement d'élu Vert comme
vice-président délégué au Conseil régional de 1998 à 2010. Je reste fidèle à mes idées. Pour moi être écologiste s'entend au sens le plus large du terme. Ce n'est pas le "problème"
de l'environnement en tant que tel qui m'interesse mais les extraordinaires possibilités de révolution culturelle qui se font jour pour le résoudre.
Le Conseil régional n'a pas vocation de refaire le monde à lui seul. Comme le colibri, il doit faire sa part là où ses compétences et finances lui permettent d'intervenir y compris dans son
fonctionnement. N'empêche qu'il n'est pas simple d'introduire l'utopie dans l'institution. Les structures sont structurantes. Voilà en quoi il est important de convaincre l'électorat à
envoyer un nombre important d'élus Verts afin de peser le plus lourd possible au sein de ce Conseil. Plus il y aura de colibris plus on avancera dans le sens souhaité pour répondre à notre
échelle régionale à la conjonction de crises (financière, économique, sociale, climatique, écologique, énergétique, alimentaire, sanitaire, identitaire, etc) auxquelles nous devons faire face.
Il existe bien une continuité de l'engagement écologiste. En 1979, lors des premières élections européennes au suffrage universelle, une partie importante des
écologistes s'étaient rassemblés sous l'étiquette "Europe Ecologie", derrière une femme Solange Fernex. En 1981, lors des présidentielles, les écologistes rassemblés autour du
"Pouvoir de Vivre" avaient pour slogan de campagne: "Aujourd'hui l'écologie" et à l'époque, le Nicolas Hulot d'aujourd'hui s'appelait Cousteau. En 2010, après les européennes de juin 2009
autour d'Europe Ecologie, notre slogan pour gagner des éco-régions est "l'écologie maintenant". Il y a bien continuité dans l'expression de l'écologie politique et pourtant le
monde change. A cette époque notre société industrielle était sortie des trente glorieuses, mais malgré nos avertissements les politiques ne le voyaient pas, la gauche française était à son
zénith, les français n'étaient pas dépolitisés.
Voilà pourquoi les écologistes doivent plus que jamais convaincre le plus possible d'électeurs dans le vivier des 82% de français qui estiment que gauche et droite c'est la même chose. Pour
moi non, mais l'écologie politique ne réussira qu'en redonnant du sens à l'engagement collectif et citoyen qui répondent aux enjeux de notre époque tout en préservant l'avenir de la
planète et du vivant . A nous de faire une bonne campagne en marquant à gauche notre différence culturelle d'avec les gauches historiques nées en des temps ou le
productivisme était intimement lié au progressisme. Depuis plusieurs décennies les repères ont bougés, les crises sont visibles et touchent de plus en plus nos concitoyens dans
leur vie quotidienne sur la presque totalité pour ne pas dire tous les domaines qui les concernent. (à suivre avec la
campagne).
http://centre.regions-europe-ecologie.fr/