Comme je l’ai déjà écrit sur ce Blog et dans la presse, pour moi il ne s’agit pas de renoncer à la téléphonie mobile et aux antennes relais, mais d’en
encadrer leur développement et d’être réactif si besoin est. La principale difficulté à laquelle la société est confrontée, c’est que ces technologies se sont massivement et très rapidement
répandues, qu’elles ne cessent d’évoluer, et ce beaucoup plus vite que les recherches sur leur innocuité. De la même façon, la législation et tout ce qui régie de façon réglementaire ce type
d’équipement, ne répondent pas à l’heure actuelle à cette évolution. Voilà pourquoi les Verts proposent et souhaitent voir l’Agglomération se doter d’un outil qui permette d’encadrer et de
suivre cette activité pour une bonne visibilité de son évolution par les élus et la population…
Au Conseil municipal du 11 avril dernier, j’avais interpellé Jean-Pierre Door député-maire et président de l’Agglomération de Montargis (AME) à propos des
antennes relais concernant la téléphonie (voir sur ce Blog : téléphonie mobile). A la fin du Conseil du 20 juin dernier, le maire m’a transmis plusieurs documents (implantations, mesures
des stations et liste des opérateurs concernés) sur les antennes relais uniquement implantées sur le patrimoine du bailleur Hamoval (l’ex société anonyme d’HLM de Montargis) à Montargis et à
Châlette sur Loing. C’est un début, mais il est clair que ces quelques informations ne répondent pas aux questions du 11 avril.
Le 2 septembre lors du Conseil municipal je suis intervenu sur ce sujet. L’idée des Verts est d’élaborer au niveau de l’agglomération une charte locale de téléphonie mobile afin que les
habitants des dix communes concernées disposent des informations dans leur totalité et en toute transparence.
Jean-Pierre Door, a répondu que dans ce domaine il n’est pas expert et qu’à l’Agglomération, Frank Supplisson l’un de ses adjoints à Montargis et Franck Demeaumont maire de Châlette-sur-Loing
seraient en charge des TIC (technologies de l’Information et de la Communication). La question qui me vient immédiatement à l’esprit : un élu doit-il être expert pour bâtir une politique
publique ? Bien sûr que non. Faut-il être expert pour décider et faire établir la carte des implantations des antennes ? Non. Faut-il être expert pour décider du cadencement des
mesures à effectuer ? Non. Ou encore pour décider d’élaborer une charte locale ? Non. Il en va de ce domaine comme de tous les autres. Justement les experts mondiaux actuellement
planchent sur un rapport qu’ils doivent rendre public au mois d’octobre ou durant l’automne. De ce que l’on sait, c’est qu’ils ne sont pas tous d’accord. Il y a débat et beaucoup d’argent à
la clé. Précédemment l’amiante a posé les mêmes problématiques en terme de santé publique durant un siècle, alors prudence. Aujourd’hui pour les Verts il s’agit tout simplement d’encadrer
localement une technologie en pleine évolution et en pleine expansion économique. Faire de la politique c’est anticiper. Tant mieux si rien ne se passe. De son côté Benoît Digeon premier
adjoint de Montargis (l’homme des Pralines Mazet), du haut de son estrade, a considéré que mes propos n’étaient pas intéressants ( !). C’est vrai qu’en 2001 peu après son élection, il
tenait à peu près les mêmes propos dans une commission…justement sur l’amiante. C’est ce que l’on appelle avoir du flair.
Pourquoi une charte locale de téléphonie mobile sur l’Agglomération ? Par exemple, en avril dernier nous avons été contacté par des habitants du quartier de Montrasier à Pannes, commune
de l’Agglomération de Montargis. Dominique Laurent, maire de Pannes a donné à SFR son accord pour l’implantation d’une antenne de téléphonie mobile de 25 mètres contiguë au terrain de sports
de la commune. Les habitants l’apprennent le 21 février dernier au hasard d’une promenade. Une pétition a circulé, si bien que le maire a décidé d’organiser une réunion publique le Jeudi 15
mai à la mairie de Pannes en présence notamment de la responsable environnement de la société SFR pour la région Ouest. Je me suis rendu à cette réunion accompagné d’une élue Verte d’une
commune proche. Très professionnelle, notre agent SFR nous a déversé ses informations. Je ne doute pas de la véracité d’une partie importante de celles-ci, mais sur toutes les questions
sensibles il est évident qu’un opérateur reste dans son rôle et évacue à sa manière toutes questions dérangeantes. Toutes interrogations trouvent leurs réponses dans l’application stricte des
réglementations actuelles ce qui ne permet pas d’aller plus loin dans le débat, par exemple sur l’actuelle proposition de loi à propos de la téléphonie mobile, qui interroge et pose question,
sur les disparités des réglementations dans les différents pays européens et sur l’étude internationale. Pour nous Verts, ce qui nous a gêné le plus lors de cette réunion, c’est que
l’information et l’animation ont été principalement menées par l’opérateur lui-même (SFR), alors qu’il est à la fois juge et partie. Ce qui aurait été intéressant c’est que cette rencontre
fut animée par des experts véritablement indépendants.
A la sortie de la réunion, la petite quarantaine de présents n’étaient pas franchement convaincus et étaient quelque peu désabusés. Pour eux, l’affaire était pliée et cette réunion convoquée
par le maire ne n’était tenue qu’après la pétition des habitants. Pour ma part, durant cette soirée, j’ai appris de la bouche d’un représentant d’un service de l’Etat (mais non identifié) que
le principe de précaution, inscrit dans la Constitution n’était pas applicable sur es ondes électromagnétiques. Elles ne font pas partie de l’environnement ( !!!). Alors que leur densité
et leur puissance ne cessent de se multiplier et que nous vivons dedans. Je fais le pari qu’il en est de même pour la radioactivité. A vérifier. Dominique Laurent, le maire de Pannes, m’a
fait parvenir le 30 juillet dernier, les résultats de mesures de champ électromagnétique qui ont été effectuées à proximité du relais SFR actuellement sur le château d’eau situé rue de la
Petite Ronce et qui doit être remplacé par le relais qui pose question à la population. Avant la loi, dans l’ordre actuel de la graduation des mesures, tout semble normal… Néanmoins je suis
convaincu que la signature d’une Charte locale sur l’Agglomération montargoise serait un excellent outil de suivi de la téléphonie mobile pour les élus et la population.
Chers amis,<br />
Qu'en pensez-vous?<br />
http://pierredeniziot.hautetfort.com/archive/2009/03/04/les-antennes-relais-ne-sont-pas-dangereuses-dixit-l-academie.html<br />
Bien à vous,<br />
Pierre DENIZIOT